Entre tournage et fiction : Appel à contribution pour Entre Chien et Loup, une présentation poético-publicitaire

1) Introduction : "Action d'introduire quelqu'un dans un lieu, dans un groupe ; action de s'introduire dans un lieu "

La forêt se fait plus profonde. Le fondement d'une telle phrase n'est-il point étrange ? En général, en effet, une forêt "est", un lieu "est", et toute impression d'agrandissement ne peut être que de notre fait. Fées et lutins ne me tiennent pas la main pour me guider vers mon destin tout en agrandissant l'espace à leur volonté puérile et fugace. A ce jeu, je suis seul ; je tourne les pages d'un livre et voilà que je m'imagine qu'alors que mon être s'enfonce dans cet espace - cet agglomérat d'arbres aléatoires - c'est la forêt elle-même, si ce n'est l'univers, qui se creuse. Heureusement, je peux fermer le livre, ou m'arrêter et réfléchir. Iriez-vous, vous-mêmes, passer d'un arbre à l'autre en imaginant que plus vous avancez, plus poignante est la probabilité qu'une créature naisse de cet espace agrandi ? Diriez-vous que vous auriez continué à lire si je ne vous avais pas tenu par la main jusqu'alors pour vous amener dans mon monde ? "On dira que tu ne nous as pas forcés, que nous sommes venus de notre belle volonté ! Tes histoires de pages et de forêts ne nous font peur !" L'heure tourne mes amis, et quand minuit sonnera, saurez-vous dire si vous êtes réellement sortis des ténèbres, si l'orée du bois abreuve le crépuscule ou l'aurore ? Hormis le lecteur attentif, qui osera avouer que j'ai tourné ces pages pour vous ? Loups ou agneaux vous êtes dans mon antre. Entre la "peur" et l'incertitude, nul besoin de choisir quand la terreur se tapit au sein de votre lit.

2) Document : "Entre un tournage"

• Samedi 8 mars 2014 : le tournage du court métrage Entre Chien et Loup de Guillaume Moiton a commencé ce matin. Je n'y suis pas encore car j'amène une partie de l'équipe dans la journée. Le reste des acteurs et des techniciens sont déjà sur place. Départ de Lyon, direction Saint-Nizier d'Azergues par un temps magnifique! On ne sort pas du Rhône et pourtant le paysage change, défile. On discute, on apprend à se connaître, l'ambiance est détendu et /

/// et Loup 

Au cœur de la forêt. Dans une cabane de chasse. Quand l'homme ne distingue plus le chien du lo /// 

/*/Vendredi 7 mars 2014 : Gérald court dans les bois. La peur au ventre. Le sang au tempe. Le drone tourne au dessus de leur tête prenant des images magnifiques d'une forêt superbe, calme et grimaçante : c'est la beauté du cinéma, sa poésie, on peut faire parler les images, la lumière, les mouvements, les lieux. Un coup de musique, un coup d'image, un coup de montage : (Marion) ouvre le rideau et une forêt grouillante se change en un désert de l'âme, et une série de marches se métamorphose en une montagne d'où landaus, anges et enfants chutent vers une mort certaine.

Dimanche 9 mars 2014 : L'effet est réussi. La porte explose sous le choc d'un terrible coup de fusil de Viktor. C'est un effet spécial, bien sûr, mais à l'image cela rend parfaitement. Liz (ou est-ce Alexandra?) sursaute ; assurément l'effet est réussi. Coupé! C'est dans la boîte!

Alors nous préparons le dîner pour l'équipe en donnant un coup de main à la cantine ! En effet, un tournage c'est du travail, des heures décalées, de la passion, de la fatigue parfois, alors ces moments de détente sont bien mérités.

Sur le tournage, je suis régisseur, avec Ariel on s'occupe de la logistique et des transports afin que tout se passe bien. Le travail commence en amont et se poursuit pendant tout le tournage et après, tout cela en collaboration avec l'équipe de production. Toute l'équipe arrive, on mange, on discute et on rigole.

Il y a les photos, bien sûr, et les images et les sons enregistrés, mais là ne s'arrête pas notre mémoire. C'est dans ces moments là, avec toutes les personnes rencontrées et avec lesquelles on partage un moment fort, que j'aime à créer une image mentale. Il suffit de s'arrêter et de prendre du recul par rapport à la situation. Une image mentale se créée, comme si j'étais en salle de montage et que je décidais de ralentir le monde pour lui laisser le temps d'imprégner ma mémoire : ce monde entre vérité et décor à travers mes yeux , le rire de Clémentine et les cris d'Ariane (son personnage) à travers mes oreilles, la chaleur des projecteurs et le froid de cette cabane terrifiante à travers ma peau. Une image mentale se crée, en un temps T, qui me permettra de me souvenir de ces rencontres et de ces passions, de cette créativité et de l'espoir de poursuivre cette histoire jusqu'au bout. Si ce n'est l'image de la vérité en tous cas c'est la mienne, et si je devais la raconter /// Dans la nuit /// le l//p guette ///

FRED

J’aime me soUvenir des choses à ma façOn, pas nécessairement comme eLles ce sont Produites.

• 16h16 : De retour sur la route avec Karine, ce soir le tournage sera terminé mais on espère tous pouvoir revenir. Revenir... dans le temps, avec des images du passé, avec des images de cinéma. Mais voilà, nous savons que ce court métrage devra exister en forme longue dans le futur, et c'est pourquoi nous faisons appel à nos amis et à tous les amoureux de cinéma pour nous aider à poursuivre ce rêve. Nous parlons donc d'un hypothétique passé ou futur, grâce à un passé filmé afin de pouvoir continuer à construire cet hypothétique dans le futur... Ha! C'est tordu mais j'adore!

25h73, mardi juillet : Image/mouvement, son/bruit, loup/chien, acteur/personnage, moi/ / .

3) Un projet participatif

Le projet Entre Chien et Loup est un projet de film mis en place par Guillaume Moiton et toute son équipe et dont voici le synopsis :

"Une maison de chasse au cœur de la forêt. Six personnes attendent, espèrent, ou craignent un signe du dehors. Imminent. Ou pas... La nuit tombe, le vent se lève, un orage éclate. Un homme revient du dehors, mais ce n’est pas celui qu’Eva attendait. Ils sont sept désormais. La tempête fait rage à l'extérieur. A l'intérieur elle ne fait que commencer."

En mars dernier, nous avons tourné un court métrage. Son concept est original et ingénieux, puisqu'il est constitué d'une série de scènes extraites du scénario de long métrage. Le court métrage est une entité en soi, qui se tient parfaitement, mais presqu'à la manière d'un pilote de série, il permet de présenter un projet à plus grande échelle.

Malgré tous les mythes autour de la création, il faut cependant faire face à une réalité, l'art à un coût, et pour pouvoir créer une œuvre (et qu'on ne doive pas se résilier à se dire que ce sera la dernière car nous ne pouvons vivre de notre art et faire rêver les spectateurs) il faut un certain financement.

Voilà pourquoi, pour pouvoir finir ce court métrage (montage, musiques, etc.), et ensuite pouvoir lui donner un vie propre et pouvoir en faire un projet long, nous vous demandons une petite contribution. Vous avez jusqu'au 4 juillet, c'est donc le dernier coup de pousse! et cela se passe ici.

Alors merci à vous par avance et longue vie à la création.